Joshua Alquist est un artiste issu de l’école des Beaux Arts d’Angers. Depuis quelques années, il expérimente le dessin, la peinture et la composition musicale. Son travail prend la forme d’un imaginaire louvoyant, errant vers un but incertain, qu’il définit comme « étant ce grand puzzle de l’intime, auquel je ne cesse d’apporter les pièces manquantes ».
« Fait de sons, d’images et de mots, je l’enrichi de multiples
pérégrinations mentales qui me sont propres, de récits de voyages, de
lectures diverses, d’amas d’objets traînants dans d’étroits cabinets de
curiosités du domicile familial… » – Joshua Alquist
« Dans un monde où l’impossible devient possible, l’ensemencement de nuages en quête d’un ciel plus bleu génère en moi des images qui deviennent les esquisses de nouvelles pièces. Comme si l’artificialisation du ciel n’était pas une nouvelle menace, une nouvelle absurdité.
Le ciel est-il mort ? A-t-il fini par tomber ? Doit-on en ramasser les débris, les ruines ou les nécroses pour en reconstituer l’archive dans des musées ? Une archéologie du ciel et des nuages devient nécessaire, existentielle même. Ainsi entre narration et expérience contemplative, je travaille le ciel en bas, au plus près du sol. Il devient le sujet de mes expérimentations au travers des matériaux qui contrastent avec son essence : béton cellulaire, plâtre, papier, craie. Il devient poussiéreux, lourd, brisé et fragmenté. Par un travail de couleur, de construction et d’équilibre, je cherche à me représenter les choses au travers de procédés simples (collage, assemblage, accumulation d’objets en équilibre, association de fragments d’origines diverses, impression numérique).
Pendant cette résidence, j’ai alors amorcé des projets et en ai esquissé de nouveaux toujours en me demandant « comment travailler le ciel au sol ? ». Ainsi des dessins sont devenus sculptures et des sculptures dessins. Les reflets des fenêtres dans de brefs moments d’éclaircies se sont vus capturés, puis effacés au fur et à mesure des passages. Des ciels ont été suspendus. Et puis, comme un miroir, un ciel artificiel s’est construit. » – Marie Lannou